En plein hiver, il faisait -2° et nous étions un peu inquiets de cette matinée glaciale en plein air. Mais nous avions un formidable guide, Jean-Marc, et nous étions soixante élèves, accompagnés de mesdames Morere, Gascard et Botella, nos professeurs, et comme nous étions tous animés par le désir de mieux connaître la forêt, cela nous réchauffait. Même si elle paraissait austère dans son dépouillement hivernal, la forêt, si l’on prenait le temps de regarder partout, y compris au sol ou au bas des troncs où se trouvait une mousse presque vert fluo, devenait colorée. En effet, toutes les feuilles orange, rousses ou jaunes étaient tombées sur le parterre de mousse qui bordait notre chemin.

            La forêt de Bouconne couvre 2700 hectares sur deux départements : le Gers et la Haute Garonne.

Depuis 2021, c’est un « Espace Naturel Sensible », c’est-à-dire protégé. Il y a plusieurs milieux naturels : des bois, des taillis, des mares, de la lande, des fossés…

Dans la forêt, de nombreux chênes cohabitent : le chêne sessile, qui supporte assez bien la sécheresse et dont le tronc est strié de rainures qui guident l’eau de pluie vers le sol, le chêne pédonculé, dont le bois recherché a servi à faire la charpente de Notre-Dame-de-Paris, le chêne tauzin qui est un chêne au tronc noir qui pousse dans le sud-ouest de la France, quelques chênes rouges d’Amérique (qui ont été plantés) et même des chênes-lièges dont le tronc sert à faire des bouchons. Il existe bien sûr d’autres arbres que les chênes comme le charme, le pin maritime, le pin sylvestre, l’alisier, le châtaignier, le tilleul, le frêne.

En ce qui concerne la faune, les espèces telles le sanglier, le chevreuil ou le renard sont présentes. Les sangliers se frottent contre les arbres pour éliminer les parasites ou la boue séchée quand ils ont pris un bain de boue dans une sorte de mare pleine de boue qu’on appelle une souille, et même si on n’en a pas aperçu, certains élèves ont pu voir des poils restés sur les troncs d’arbre. Les sangliers ont une mauvaise vue mais un très bon odorat. Il y a même eu des loups à Bouconne, jusqu’en 1835 environ.

Aujourd’hui, il y a aussi des genettes (mammifère nocturne qui ressemble à un chat avec un pelage de léopard et une très longue queue), des blaireaux qui construisent de vastes galeries comme les taupes, des renards qui n’ont aucun prédateur, des écureuils roux et beaucoup d’amphibiens locaux comme la salamandre tachetée qui est nocturne ou la rainette méridionale, une petite grenouille verte.

Dans le livre étudié en français, Les Minuscules de Roald Dahl, nous avions découvert les arbres et les oiseaux.

Il y a beaucoup d’oiseaux différents à Bouconne. Des oiseaux communs comme le rouge-gorge, le corbeau, l’alouette ou la bergeronnette voisinent avec des oiseaux plus rares comme le busard Saint-Martin, la pie-grièche écorcheur, la huppe fasciée, le circaète barbu, l’aigle botté ou le circaète Jean-le-Blanc. Jean-Marc nous a expliqué comment vivaient ces oiseaux. Même si nous avons aperçu et entendu peu d’oiseaux, c’était très intéressant. Par exemple, ils ont un territoire précis et leurs cris visent à éloigner les autres oiseaux qui voudraient prendre leur territoire. On a découvert aussi que le coucou est un oiseau peu fréquentable qui vole le nid des autres.

Finalement, malgré le froid, nous avons appris plusieurs noms d'oiseaux, d’animaux et d’arbres grâce à Jean-Marc, notre guide. Nous avons pu observer l'environnement de la forêt de Bouconne et mieux comprendre l’écosystème. Nous avons pu apercevoir quelques oiseaux qui n'étaient pas partis en migration et entendu quelques chants.

Et vous, êtes-vous déjà allé explorer la forêt de Bouconne ?

Article rédigé collectivement par les 6e6